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J. VILLEY.

Par conséquent, sous réserve des anomalies que peut introduire une dissociation notable[1], ces divers termes d’énergie interne sont tous déterminés par  ; ils forment, avec lui-même, un ensemble de la forme , que nous groupons sous la désignation ainsi élargie d’énergie thermique. Elle est caractérisée globalement par la chaleur spécifique à volume constant on a, en effet, à volume constant (échange de travail nul), pour l’unité de masse

[2]          et          [3]


et n’est autre chose qu’une mesure de .

L’énergie potentielle de cohésion ne dépend, pour un fluide stable, que de l’écartement moyen des molécules, c’est-à-dire du volume spécifique du fluide.

Si le fluide reste, dans toute son évolution, à l’état gazeux et à des densités faibles, les variations de son énergie de cohésion sont très petites. Elles correspondent au troisième terme de la formule

(1)                                         


de l’énergie des gaz de van der Waals (T. 19). On pourra pratiquement les négliger, ce qui revient à utiliser, en faisant rentrer le terme constant a dans la constante additive arbitraire, la formule

    moyennes de l’énergie cinétique et de l’énergie potentielle élastique sont égales. Mais ceci n’est vrai que tant que les atomes constitutifs restent effectivement liés les uns aux autres, c’est-à-dire tant qu’il ne se produit pas de dissociation notable.

  1. En fait, dans les moteurs à combustion interne, on a, aux températures élevées, une dissociation importante : c’est elle — bien plus que la réaction chimique, approximativement équimoléculaire — qui introduit des anomalies notables.
  2. qui est de la forme dans un système d’unités rationnel où l’unité de chaleur est équivalente à l’unité de travail, peut, dans les systèmes d’unités couramment utilisés, s’exprimer soit en unités de travail (on écrira alors comme nous l’avons fait dans la définition initiale (T. 14), soit en unités de chaleur (on écrira alors comme nous l’avons fait dans la suite (T. 18). C’est cette deuxième forme que nous continuerons à utiliser.
  3. serait une constante s’il n’y avait ni anomalies liées à la théorie des quanta, ni modifications moléculaires, ni changements d’état.