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J. VILLEY.

chir le lecteur et de l’amener à concrétiser lui-même, dans les cas plus complexes, les notions qu’il a acquises.

Ce m’est un agréable devoir de signaler que la présente étude doit beaucoup à la Théorie cinétique des gaz de M. Eugène Bloch, au Cours de Thermodynamique de M. Bruhat, et tout spécialement à la Théorie des Moteurs thermiques de M. Jouguet.

L’étude de ce dernier Ouvrage est indispensable pour comprendre tout ce que l’on peut tirer, comme calculs effectifs, des notions d’énergie utilisable et de pertes énergétiques dans les bilans énergétiques dont les Chapitres II et III de notre exposé esquissent très succinctement la théorie.

Diverses observations de mon collègue et ami Adrien Foch m’ont aidé à préciser certains points de cet exposé. J’ai plaisir à lui en exprimer mes remerciements.



CHAPITRE I.

RENDEMENT UTILE D’UN MOTEUR.


1. Rendement brut et rendement utile. — Le principe de la conservation de l’énergie, qui régit toutes les transformations thermodynamiques, peut se traduire en disant que le rendement brut de ces transformations est toujours égal à l’unité. Dans chacune d’elles, la somme des diverses quantités d’énergie qui apparaissent est toujours égale à la somme de celles qui ont disparu.

Mais si, au lieu de considérer comme équivalentes les diverses formes de l’énergie, nous discriminons parmi elles certaines formes considérées comme utiles, nous introduirons la notion de rendement utile. Ce sera le rapport entre la portion de l’énergie apparue que nous considérons comme utile, et l’énergie totale disparue dans la transformation. C’est donc un facteur en général plus petit que 1, mais qui peut être dans certains cas égal à l’unité.

Notons toutefois que l’on peut être amené à faire aussi une discrimination entre les divers éléments de l’énergie initiale et considérer certains d’entre eux comme gratuits. On ne les fera pas alors figurer dans la dépense inscrite au dénominateur du rendement. Le rendement utile ainsi compris pourra alors, dans certains cas, être supérieur