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LE RENDEMENT DES MOTEURS THERMIQUES.

dans le cylindre d’une machine à vapeur, où se produisent des échanges de chaleur avec la paroi (qui constitue une suite continue de sources à températures variées).

En résumé, le bilan thermique est d’application plus générale que le bilan énergétique. Mais cela n’empêche pas celui-ci de fournir sous une forme plus immédiate et plus simple les renseignements utiles pour les évaluations de rendement, dans les cas où il est applicable, c’est-à-dire pour toutes les évolutions monothermes, et aussi pour les évolutions adiabatiques qui en sont un cas particulier limite (intervention nulle de la source).

Pour faire comprendre de façon précise la différence entre les modes de discussion, on ne saurait prendre un exemple plus frappant que celui du transport direct d’une certaine quantité de chaleur à l’atmosphère. Au point de vue bilan thermique, ce transport introduit immédiatement un facteur de rendement plus petit que l’unité : c’est une partie de l’énergie reçue qui est ainsi perdue. Dans le bilan énergétique, au contraire, ce transport ne comporte pas de perte énergétique s’il se produit sans chute de température[1] : cela n’a rien qui doive nous étonner, car on n’avait pas fait figurer cette chaleur dans l’énergie utilisable puisque celle-ci contient le terme Autrement dit, cette chaleur perdue, qui évidemment représente de l’énergie non utilisée, intervient seulement pour diminuer, si son transport à l’atmosphère est réversible ; il ne s’y ajoute une perte énergétique que si ce transport comporte une chute de température.

Séparateur
  1. Compression lente isotherme.