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J. VILLEY.

au travail indiqué. Il est toujours inférieur à l’unité puisque est égal à diminué du travail dissipé dans tous les frottements.

Ce travail dissipé est transformé en énergie thermique, et évacué dans la chaleur enlevée par la circulation d’eau ou dans celle qui est cédée directement par le moteur à l’atmosphère.

La diminution du rendement liée à ces dissipations correspond aux pertes énergétiques dues d’abord à la dissipation même du travail, ensuite à l’évacuation de la chaleur ainsi produite avec chute de température entre le moteur et l’atmosphère.


30. Les facteurs du rendement global. — Le produit des quatre rendements partiels correspondant aux transformations en cascade que nous venons d’analyser, nous donne bien, comme il est prévu, le rendement utile global, par la relation

Nous mettons ainsi en évidence, dans ce rendement global, six facteurs individuellement plus petits que 1 (sauf le premier qui atteint sa limite 1 si la combustion est complète, et peut même dépasser légèrement 1 si cette combustion comporte une diminution de volume appréciable)

Dans cette expression :

représente la fraction de combustion réalisée, el plus précisément la fraction de l’énergie chimique disponible qui a été effectivement transformée en énergie thermique ;
l’énergie thermique produite par la réaction ;
la chaleur emportée par les fumées ;
la température de la chaudière ;
la température du condenseur (eau condensée) ;
le coefficient de Carnot[1] ;
  1. Ce coefficient n’aurait aucun sens dans le cas d’un moteur à combustion interne, où et n’en ont aucun. Alors seraient à remplacer par un seul facteur qui est le rendement du cycle. En même temps, serait à remplacer par la partie de la chaleur de refroidissement des cylindres qui est enlevée instantanément avant le début de la détente.