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LE RENDEMENT DES MOTEURS THERMIQUES.

L’étude effective de ces diverses modifications de pertes montre que l’excès d’air est désavantageux au total.


21. Combustion incomplète. — On sera néanmoins conduit à fonctionner avec un certain excès d’air, pour ne pas tomber dans l’inconvénient plus grand de réaliser une combustion incomplète.

Celle-ci aurait, en effet, pour résultat évident d’abaisser la température de combustion , et par conséquent aussi le pouvoir énergétique


c’est-à-dire le travail maximum susceptible d’être obtenu.

Il y a lieu de remarquer toutefois que, dans ce cas, la diminution de n’est pas due à une augmentation de la perte à la combustion, mais à une diminution de la chute d’énergie utilisable L’énergie utilisable de l’état final est en effet augmentée, parce qu’une partie de l’énergie potentielle chimique initiale y subsiste.

On observera même que, puisque la réaction chimique ne se fait pas entièrement, l’augmentation corrélative d’entropie et par conséquent aussi la perte à la combustion , diminuent.

En résumé, la diminution globale de par le fait des imbrûlés se répartit sur ses deux termes, perte à la combustion et pouvoir énergétique, qui diminuent l’un et l’autre. Il est à noter qu’il ne s’agit plus là d’une quantité d’énergie chimique mal employée, mais d’une quantité non employée et qui reste, par conséquent, théoriquement disponible. On pourrait, en principe, envisager de faire subir aux produits de l’évolution avec combustion incomplète, une autre évolution complémentaire comportant l’achèvement des réactions chimiques.



CHAPITRE V.

LES FACTEURS DU RENDEMENT.


22. Rendement utile global d’une évolution entière. — Les calculs de bilans énergétiques, dont le principe a été exposé dans les Chapitres précédents, permettent de déterminer globalement le résultat