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LE RENDEMENT DES MOTEURS THERMIQUES.

envisagé, pour satisfaire à la condition que l’on vient d’énoncer, il faut le réaliser par une suite continue de cycles de Carnot élémentaires effectués entre le gaz brûlé (dont la température varie de à ), et l’atmosphère (à la température ).

La chaleur enlevée au gaz brûlé par l’un de ces cycles élémentaires étant , le travail qu’il fournit est


On a donc


C’est une grandeur aisément calculable que nous appellerons, avec M. Jouguet, le pouvoir énergétique de la combustion ; nous la désignerons par le symbole Elle représente le travail utile que l’on obtiendrait si la combustion était la seule opération irréversible de toute l’évolution motrice globale.


20. Influence de la dilution. — Cette dernière remarque montre que le calcul du pouvoir énergétique peut nous renseigner indirectement sur la perte à la combustion. Pour une quantité donnée de combustible consommé, si un facteur diminue c’est qu’il augmente la perte à la combustion.

Supposons, par exemple, que nous fassions passer un grand excès d’air dans le foyer. Pour fixer les idées, doublons la masse d’air pour la même consommation de combustible. Nous aboutirons à une température de combustion beaucoup plus basse, car la masse échauffée est très sensiblement double pour une même quantité d’énergie thermique créée. Nous aurons, en écrivant l’égaüté des quantités de chaleur cédées dans les deux cas pour le refroidissement total


On aura, d’autre part, au lieu de