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LE RENDEMENT DES MOTEURS THERMIQUES.

au moins du domaine de températures compris entre et Ce résultat correspond au fait que les molécules X2 et Y2 sont complètement dissociées en deux atomes (6 degrés de liberté) à des températures où les molécules XY ne le sont pas encore (7 degrés de liberté).

Ceci nous indique même que est partout et l’on déduit alors de cette même relation que


car les dénominateurs sont plus grands dans le second terme que dans le premier. Cela signifie que est positif comme cela est évident a priori lorsque l’on envisage la combustion adiatique irréversible B.

La nature de la perte énergétique dans la combustion irréversible apparaît alors clairement : la combustion réversible prendrait, à une série de sources de températures étagées entre et des quantités de chaleur qu’elle reverserait sur celles d’entre elles dont les températures sont supérieures à . Elle créerait ainsi la possibilité d’obtenir du travail en rétablissant la répartition de chaleur initiale par des cycles de Carnot.

Les chaleurs spécifiques moléculaires et qui figurent dans l’expression donnée ci-dessus pour ne sont pas expérimentalement accessibles aux températures irréalisables comprises entre et mais on sait les évaluer théoriquement à partir des périodes des vibrations moléculaires, déterminées par les spectres d’absorption, qui permettent de calculer les dissociations thermiques progressives.

Ces calculs ne sont pas toutefois sans laisser place à quelques incertitudes.


19. Pouvoir énergétique de la combustion. — Ces incertitudes dans l’évaluation de se conservent pour la perte à la combustion et, par conséquent, pour la diminution d’énergie utilisable[1]

  1. Cela n’empêche pas toutefois d’évaluer globalement le travail utile d’une combustion adiabatique quelconque par la diminution de la chaleur totale