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LE RENDEMENT DES MOTEURS THERMIQUES.


où nous retrouvons les mêmes éléments différentiels multipliés par le facteur plus petit que l’unité. La différence est employée à élever l’énergie utilisable de l’air à une valeur supérieure à sa valeur initiale

Il est à noter que, à une telle évolution incomplète, nous pouvons adjoindre une évolution complémentaire, qui conduira le système du soi-disant état final 2 au véritable état final 3 défini par l’équilibre complet avec l’atmosphère. Pour l’ensemble de ces deux évolutions, les pertes énergétiques interviennent seulement comme un terme à soustraire de la diminution d’énergie utilisable dans laquelle elles n’interviennent plus.

Considérons encore le cas de la soufflerie aérodynamique. L’évolution complémentaire pourra être simplement par exemple, et sera en pratique, un refroidissement à pression constante de à avec état final 3 identique à l’état de départ 1, au cours duquel on aura une diminution d’énergie utilisable . Elle pourrait rendre en principe la partie du travail absorbé dans la première phase de l’évolution, si elle était réalisée réversiblement par une série continue de cycles de Carnot élémentaires entre les températures décroissantes et la température finale Pratiquement la diminution d’énergie utilisable ne sera pas en fait utilisée, mais tout entière détruite par les pertes énérgétiques


dues au refroidissement irréversible au contact de l’atmosphère.


10. Rôle des évolutions-cycliques auxiliaires. — Le fonctionnement des moteurs thermiques comporte, en dehors de l’évolution principale subie par le système qui se modifie, des évolutions auxiliaires en circuit fermé dont il importe de bien comprendre le rôle dans les bilans énergétiques auxquels conduit l’exposé du présent chapitre.

L’ensemble du système évoluant et des systèmes cycliques auxiliaires constitue le système global. L’énergie utilisable et l’entropie de ce. système global, sont définies comme les sommes de ces grandeurs calculées séparément pour toutes ses parties. Mais chacun des systèmes partiels cycliques passe d’un état initial 1 à un état final 2