Le travail total produit devient alors il est plus petit que , puisque tous les termes sont positifs : les termes définissent les pertes énergétiques liées aux évolutions irréversibles intérieures.
Observons d’autre part que tout échange de chaleur entre le système et l’extérieur donne aussi une perte énergétique lorsqu’il intéresse un élément du système à température différente de , c’est-à-dire lorsqu’il est irréversible. On a effet alors, en désignant (algébriquement) par la chaleur reçue par le système, et ce terme a été remplacé par dans . Il faut donc retrancher, alors, de l’excès qui y figure en trop. Or ce terme est toujours positif, car est toujours du signe de Nous écrirons cette perte, pour en manifester la nature, sous la forme
Nous aurons finalement, au total, l’expression du travail sous la forme
qui met en évidence les diverses pertes énergétiques tant internes
qu’externes. Il y a lieu d’observer que les termes représentent
eux aussi des augmentations irréversibles d’entropie de
l’ensemble constitué par le système et par le milieu extérieur. Ils
correspondent à la possibilité non mise à profit de réaliser réversiblementles
mêmes apports de chaleur par des cycles réversibles de
Carnot qui fourniraient en plus du travail en enlevant à l’atmosphère
des quantités de chaleur plus grandes que On peut grouper
toutes les pertes et écrire le travail sous la forme
Remarquons que, dans le travail total ainsi évalué, figure non seulement celui qui a été reçu par les machines motrices, mais aussi le travail transmis à l’atmosphère, qui n’est pas nul si l’élément actif du système a subi une variation de volume. Il est intéressant d’envisager à part le travail utile, reçu par les machines ; il sera alors égal, dans le cas de l’évolution réversible entre deux états