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LE RENDEMENT DES MOTEURS THERMIQUES.

tions du système qui échangent (dans le sens des températures décroissantes bien entendu) ; soit la température d’une source auxiliaire. inférieure à donc a fortiori à Utilisons les deux portions considérées comme deux sourcés, à températures et , et réalisons : d’une part un cycle de Carnot entre et qui enlèvera à la source et fournira un travail d’autre part un cycle de Carnot en sens opposé entre et qui apportera à et absorbera le travail Nous aurons alors obtenu au total un travail positif


en même temps que le transport de chaleur de à

Ce résultat n’a bien entendu rien d’incompatible avec le principe de la conservation de l’énergie, car la source auxiliaire a reçu moins de chaleur dans le premier cycle de Carnot avec qu’elle n’en a fourni dans le cycle de Carnot avec autrement dit elle a fourni au total la chaleur équivalente au travail obtenu. Notons enfin que ce résultat n’est nullement en contradiction avec le second principe (T. 20) : la transformation qui accompagne cette production de travail ne se réduit pas en effet au seul refroidissement de la source elle comporte simultanément le transport de chaleur de la source à la source

La transformation spontanée d’une vapeur sursaturée, en état de faux équilibre, qui revient à l’équilibre normal avec condensation, nous donne encore un autre exemple d’évolution irréversible. Nous verrons facilement (§ 13) qu’elle fournit moins de travail que le même changement d’état réalisé par voie réversible.

Enfin l’étude de la combustion, qui est un phénomène essentiellement irréversible, nous montrera que, si la transformation de l’énergie chimique en énergie thermique est intégrale, il serait néanmoins théoriquement possible, en la réalisant de façon réversible, d’obtenir en plus, grâce à des emprunts au milieu extérieur qui accompagneraient cette évolution, un résultat supplémentaire utile au point de vue qui nous occupe, c’est-à-dire la production de travail mécanique.