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LE RENDEMENT DES MOTEURS THERMIQUES.

elle est plus grande que la chaleur de combustion à volume constant si la combustion comporte une diminution de volume des gaz Il y a lieu de remarquer que l’approximation qui néglige la modification moléculaire dans la combustion. et qui a entraîné entraîne simultanément .

Nous aurons encore, dans ce cas, obtenu une énergie thermique égale à la perte d’énergie chimique

Dans cette discussion, nous avons sous-entendu que et d’une part, et d’autre part, étaient les mêmes dans les deux expériences. Cela ne soulève aucune difficulté dans notre hypothèse des gaz quasi parfaits dont l’énergie thermique n’est fonction que de la température Quant à l’énergie potentielle chimique elle n’est fonction que de la composition centésimale, et de cette même température

Si nous isolons par la pensée une partie de l’évolution, comportant une augmentation de volume notable, par exemple la combustion adiabatique sous pression constante envisagée plus haut, nous avons


c’est-à-dire que l’augmentation d’énergie thermique constatée est plus petite que la diminution subie par l’énergie chimique. Mais cela n’empêche pas que cette énergie chimique se soit d’abord intégralement transformée en énergie thermique, dont une partie se transforme ensuite en travail par le mécanisme du rebondissement des molécules sur des obstacles qui cèdent devant elles.

Cette interprétation, fournie par l’analyse du mécanisme du travail extérieur, s’impose également d’ailleurs si l’on se représente le mécanisme même de la disparition de l’énergie chimique. La perte d’énergie potentielle chimique n’est en effet rien autre que le travail produit sur les atomes par les forces d’attraction chimique mutuelle qui les assemblent en molécules. Ce travail se transforme donc d’abord en énergie cinétique de vibration intramoléculaire. Cet excès d’cnergie intramoléculaire sort ensuite de la molécule sous forme d’énergie cinétique imprimée à d’autres molécules par les chocs qui constituent le mécanisme de l’équipartition. Nous avons alors de l’énergie thermique, dont une partie peut se transformer en travail pendant que se poursuit la réaction chimique qui lui a donné naissance.