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J. VILLEY.

c’est la chaleur spécifique à pression constante. On a, d’autre part,


le long d’une adiabatique, et infini le long d’une isotherme. Lorsque l’élément de droite MM’, qui représente une petite transformation à partir d’un état M donné, tourne autour de M, la chaleur spécifique prend toutes les valeurs possibles, aussi bien négatives que positives. On peut écrire, en mettant en évidence le paramètre qui représente la pente de MM’,

(31) (31)

La différence profonde entre ces résultats et ceux beaucoup plus simples relatifs aux solides et aux liquides, où la chaleur spécifique est pratiquement une grandeur fixe au moins pour un état donné du corps, tient à la compressibilité négligeable des solides et liquides, d’où résulte que le terme de travail extérieur est pratiquement nul, tandis qu’il a, pour les gaz, une importance équivalente à celui du terme et même prédominante pour les directions voisines de l’isotherme.


19. Gaz réels. Gaz de Van der Waals. — Les équations (20) et (21) qui définissent a priori les propriétés des gaz parfaits, représentent en même temps, avec une approximation très bonne, au moins tant que le volume spécifique reste assez grand, les propriétés des gaz réels. L’équation d’état (21) résume en effet les lois expérimentales de Mariotte et de Gay Lussac.

Les constantes et prennent des valeurs différentes lorsqu’on écrit ces deux équations pour l’unité de masse des divers gaz réels auxquels elles s’appliquent. Mais, au moins en ce qui concerne l’équation d’état (21), si l’on prend pour règle de l’appliquer non pas à l’unité de masse, mais à une masse telle que, sous une pression donnée et à une température donnée, elle occupe un volume donné, la constante prend la même valeur quel que soit le gaz considéré. On prendra en particulier couramment la masse qui,