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J. VILLEY.

définie dans un cylindre oblique dont l’arête a pour longueur cette vitesse elle-même. On voit ainsi apparaître, dans la somme des impulsions corespondantes, la quantité en facteur ; et l’analyse statistique complète finit par faire mettre en facteur, dans le premier membre de l’équation (18), la somme de toutes les énergies cinétiques individuelles, c’est-à-dire aussi l’énergie cinétique moyenne Cette équation (18) devient alors . C’est-à-dire qu’une masse gazeuse donnée, dans un récipient donné, exerce une pression proportionnelle à l’énergie cinétique moléculaire moyenne de ses molécules.

Si l’on double le volume du récipient, cela revient à diviser par deux le nombre des molécules présentes dans l’unité de volume, et aussi le nombre des molécules de chaque catégorie (vitesse donnée en grandeur et en direction) : Par conséquent la pression diminue de moitié, si l’énergie cinétique moyenne est maintenue la même. Nous ferons apparaître ce second résultat en écrivant


ou encore

(19) (19)

Les équations (17) et (19) peuvent être considérées comme définissant a priori les gaz parfaits.


17. Températures absolues cinétiques. — Si nous identifions, à un coefficient constant près, l’énergie cinétique moyenne et la température ces deux équations prennent la forme suivante :

(20) (20)
(21) (21)


et sont deux constantes, et elles définissent alors simultanément les gaz parfaits et une échelle de températures à laquelle nous pourrons donner le nom de températures absolues cinétiques.

Cette définition resterait purement verbale et sans utilisation s’il ne se trouvait que les équations (20) et (21) représentent en fait, avec une très bonne approximation, les propriétés expérimentales des