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II

LE PAYS DE CHÉMOULPO À SÉOUL



La distance par terre est de huit lieues.

Les moyens de transport sont la chaise à porteurs ou sedan, sorte de boîte où l’on est plié comme une curiosité d’histoire naturelle dans un bocal, balancé comme sur une escarpolette, cahoté, quand les porteurs d’avant et d’arrière changent le bâton d’épaule, et exposé à l’humiliation du mal de mer en pleins champs. Il y a encore la djinrickshaw, kourouma ou pousse-pousse. Mais elle exige de vraies routes sur lesquelles les roues tournent et emportent le véhicule et le voyageur horizontalement. Puis le cheval de selle. Par instinct je choisis ce dernier, et entrai ainsi en relations avec les poneys coréens. Ils sont hauts d’environ 1 mètre, velus comme des oursons, leur petite tête carrée presque cachée par leur crinière, batailleurs et vicieux au possible, mais courageux et obéissant à leur mapou (palefrenier) qui leur parle, d’ailleurs, toujours à coups de houssine. Pourvu