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force au palais. Kim-ok-Kioum s’enfuit au Japon et sa tête fut mise à prix. Il trouva l’hospitalité la plus large à Kyoto et à Tokyo. Bien des résidents, français et autres, de Yokohama et de Kobé, ont joué avec lui au billard, qu’il affectionnait, et ont été invités, d’avance, par lui, à de futures grandes chasses en Corée. Il leur a laissé le souvenir d’un joyeux vivant, mais d’un agent politique exemplairement discret.

L’éloignement du Taï-Ouen-Koun, de Kim-ok-Kioum et de leurs principaux complices n’empêcha pas les révoltes d’éclater dans les provinces, les émeutes de troubler Séoul et les difficultés de toute nature d’être suscitées tous les jours dans les ports ouverts et dans l’intérieur du pays.

Le roi Li-Hsi demande et obtient le rappel en Corée du Taï-Ouen-Koun (1890). — Le roi Li-Hsi, à bout d’expédients et hors d’état de débrouiller avec sa femme l’écheveau de plus en plus emmêlé des affaires coréennes, fatigua Pékin et Tien-Tsin de ses instances, st bien que le Taï-Ouen-Koun reparut à Séoul en 1890.

Son antagonisme avec la reine recommença plus ardent que jamais. Le vieux régent travaillait presque ouvertement à faire écarter du trône le prince héritier comme incapable, et à lui substituer son petit-fils, Li-Shoua-yo, le seul être humain qu’il ait jamais aimé.

Les Pak, les Kim, les Min, tous les brandons de discorde flambèrent de plus belle !