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« Le traité sera considéré d’une façon permanente comme indépendant de cette situation. »

La « chinoiserie » était par trop criante. À Washington, on refusa de se prêter à cette reprise subreptice du traité de Tien-Tsin (1876) ; la clause fut biffée.

Les négociations subséquentes ne furent pas plus favorables.

En 1883, l’Angleterre et l’Allemagne imitèrent les États-Unis, et l’Angleterre fit signer par Sir Henry Parkes un traité plus avantageux que celui qu’avait calqué sur le modèle américain l’amiral Willes en 1882.

Le roi de Corée y fut traité en souverain indépendant, et les représentations diplomatiques réglées suivant l’usage traditionnel.

Li-Hung-Chang réserve, malgré tout, la suzeraineté chinoise sur la Corée. — Mais, avant la signature définitive du traité à Washington, Li-Hung-Chang fit adresser par le roi Li-Hsi. au Président des États-Unis, la dépêche suivante, dont des fac-similés furent adressés à toutes les puissances qui avaient contracté avec la Corée.

« Le roi de Corée reconnaît que la Corée est tributaire de la Chine. Mais en ce qui concerne l’administration intérieure et les relations internationales, elle jouit d’une complète indépendance », etc.

Quand Li-Hsi voulut avoir des ambassadeurs, Li-Hung-Chang leur ordonna d’aller, à leur arrivée, saluer d’abord l’ambassadeur de Chine ; de se faire