Page:Villetard de Laguérie - La Corée, indépendante, russe, ou japonaise.djvu/49

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

dernier avait pu déclarer la dynastie coréenne déchue. La faiblesse numérique de l’expédition française avait seule sauvé les descendants de Nitaïdjo ;

En 1871, devant l’amiral américain Rodgers, qui vengea la destruction du vapeur Général Sherman et de son équipage, perpétrée par les Coréens avec la connivence des Chinois ;

Et en 1876, au profit des Japonais dans le premier article de leur traité de Tien-Tsin.

Aussi, était-on fondé à inscrire en Europe, dans les ouvrages d’enseignement, que ce pays était une « dépendance nominale » de la Chine.

Diplomatie de Li-Hung-Chang. Il ouvre la Corée aux blancs pour contrecarrer les Japonais. — À ce moment, Li-Hung-Chaug venait d’être porté de la vice-royauté des deux Kouang à celle du Tché-li. La faveur de l’Impératrice Mère, toute-puissante sur l’esprit du jeune empereur Kouang-Sou, qui ne gouvernait pas encore, et du prince Koung, son père, fit prévaloir la politique prévoyante et énergique que préconisait le vice-roi du Tché-li, contre la tactique d’autruche adoptée par le Tsong-li-Yamen. Bien placé à Tien-Tsin, où il s’était cantonné, pour observer le nouvel Orient qui peu à peu naissait de l’action de l’Europe sur le monde jaune, Li comprenait l’impossibilité de le soustraire à celle-ci et la nécessité d’y chercher, au contraire, à l’avance, un point d’appui éventuel. Essayer d’arrêter les progrès du Japon, dont le but final ne lui échappait pas, par une action directe, eût été une entreprise chimérique. Mais, appeler les Euro-