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IV

SITUATION DE LA CORÉE ENTRE LA CHINE ET LE JAPON



Depuis des siècles, la presqu’île coréenne était tiraillée entre les deux grands Empires jaunes.

La fatalité de sa position péninsulaire la rattache à la « Fleur du Milieu », comme une pétale de la corolle à son pédoncule, mais aussi la tend comme une offrande aux sujets des chogouns et des mikados.

Balle de sureau entre deux sources magnétiques à charge fantasquement inconstante, elle est restée paralysée dans son évolution propre, toujours en mouvement vers Pékin ou Tokyo, tantôt plus près de l’un, tantôt plus près de l’autre, jamais entièrement soustraite à l’action de l’un des deux par la prépondérance décisive de l’autre.

La Chine, pédante, pénétrée d’une foi scolastique en les citations et les formules doctrinales sur lesquelles étaient fondés tous les actes de sa vie,