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du feu, et sont plus habitués au rôle inverse. Ils pourront bien regretter leur funeste égoïsme de Chimonoseki et trouver avantage à s’associera l’action des autres puissances pour sauver l’indépendance de la Corée, seul moyen pratique de rétablir, au moins provisoirement, l’équilibre rompu dans le Pacifique nord au profit du Japon.



Mais il est douteux que la solution qui interviendra soit favorable à leur implacable égoïsme. Il est d’autres intérêts, tout aussi respectables en eux-mêmes, et dont les forces qui les appuient contraindront le Foreign Office à tenir compte. L’engagement extorqué, dit-on, à l’ambassadeur russe à Pékin en 1888 au moment où les Anglais évacuèrent Port-Hamilton, que la Russie n’occuperait jamais aucun point du territoire coréen, ne saurait être invoqué sérieusement par un gouvernement qui n’a pas châtié ceux qui ont dépouillé le Portugal en Afrique et commis l’attentat que l’on sait sur le Transvaal.

Le Transsibérien importe autrement à la civilisation que la hausse ou la baisse des actions de la compagnie Chartered et des sociétés de mines d’or.

La gare terminale et le grand port à la fois de commerce et de guerre qui devra l’entourer, ne peuvent être à Vladivostock, bloqué par les glaces quatre mois de l’année. Port-Lazarew (Gensan) est une rade étroite, peu profonde et venteuse. Port-Arthur est