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Hsou de se mettre en frais d’hyperboles et d’inventions pour démontrer à ses sujets qu’il est toujours le maître vénéré de toute la terre.

Heureux encore, si le « sage comte Li » ne rapporte pas également de son féerique tour du monde la conviction que la Chine n’aura besoin ni d’armées ni d’escadres tant que les puissances rivales continueront à entretenir des corps de troupes dans leurs possessions d’Asie orientale et à faire croiser des vaisseaux de guerre sur les mers qui les baignent !



Dans ces conditions, il faut que l’Europe résolve par ses propres moyens le problème extrême-oriental et assure elle-même la liberté et la sécurité du commerce sur les routes intercontinentales tracées à travers le Grand Océan.

Formose, de l’avis général, exerce sur elles toutes le même commandement que Malte sur celles de la Méditerranée. Une bonne marine, possédant sur cette île les arsenaux et abris d’une solide base d’opérations, tiendrait à son entière merci les mers de Chine et toutes les lignes du Pacifique, de Hong-kong en Australie, aux canaux de Panama et de Nicaragua, à San Francisco, à Vancouver, au Japon, à la mer de Corée, au golfe du Liao-tong et à Vladivostock. La fameuse « Haute Route Impériale » si chèrement établie par les Anglais de Londres ou Liverpool à Halifax (Acadie), de là à Vancouver à travers le Canada par le Canadian