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vraiment nationale de la Corée, et, seule, avait assez d’influence sur le Roi pour la lui faire adopter.

Dès qu’elle ne fut plus là, disputée entre le Taï-ouen-koun sourd à tous autres conseils que ceux de la fureur et de la vengeance, les Japonais et leurs ambitions entêtées, dont leurs partisans se faisaient sottement les instruments, l’habile action de la diplomatie russe qui essayait de tout faire tourner au profit de ses intérêts, l’incapable Li-Hsi resta comme une jonque drossée en tête par un courant de foudre et poussée en poupe par un coup de vent, hors d’état d’avancer où de tenter la moindre manœuvre.


Soulèvement anti-japonais. — À Séoul, dans les villes et les villages de province, les partis hostiles affichèrent des placards incendiaires, ou purent s’accuser l’un l’autre de l’avoir fait. Le Tonghakisme reparut plus violent que jamais. Des bandes de Kazokou (voleurs du feu, chauffeurs) parcouraient les campagnes en les pillant et les brûlant.

D’autres bandes attaquaient ouvertement les Japonais et un véritable soulèvement national s’affirme contre eux.

Intrigues et conspirations à Séoul. Complicité des Japonais. — Au Palais, les intrigues et les contre-intrigues s’embrouillèrent plus dangereusement que jamais.

Le ministre Pak-yong-ho, un mois à peine après, tenta de s’emparer de la personne du Roi. Le complot fut dénoncé à temps. Le Roi ordonna l’arrestation