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réfugiés dans l’allée qui sépare le Sérail de l’habitation particulière du Roi, avait réveillé les indigènes et les étrangers à cinq heures du matin.

La grande avenue était encombrée de près de 10 000 Coréens. La Grande-Porte, gardée par des soldats japonais, laissait voir la première cour pleine de domestiques hommes et femmes. On en laissa sortir deux qui étaient blessés.

À sept heures, les Kounrentaï qui avaient chassé les gardes relevèrent, à la porte, les Japonais qui entrèrent dans l’intérieur.

À neuf heures, il y avait encore 4 000 badauds dans l’avenue. Les deux guichets du centre et de l’ouest de la Grande-Porte étaient barrés. Des soldats japonais allaient et venaient du Palais au dehors librement, par le guichet Est, gardé par les Kounrentaï baïonnette au canon. Un flot de Coréens sortaient après avoir été fouillés.

Sur l’avenue, l’étranger dont nous traduisons la déposition, rencontra un coolie japonais qui traînait sur une claie de bambous une masse recouverte d’une natte, précédé de quatre Japonais baïonnette au canon et escorté d’un peloton d’infanterie japonaise armée et marchant à l’ordonnance. (Était-ce le cadavre de la Reine ?)



Attitude de la presse japonaise. — Le Kokumin-Shimboun (National journal), lui, publia dès le 17 un récit complet de cette tragédie jaune.