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C’est pour déraciner ces absurdes habitudes que je provoquai deux ordonnances pour faire rogner ces tuyaux de pipe longs d’un mètre et ces cheveux faits pour des têtes de femmes et honteux pour des hommes. Mais j’ai dû céder devant l’hostilité générale et y renoncer. N’est-ce pas la preuve formelle de l’obstination de ce peuple et de sa stupidité ? Et aussi du mérite qu’a le Japon à entreprendre d’en faire des hommes et des hommes de ce siècle ?


« Le service postal fut remis en activité avec 5 362 chevaux et 471 bureaux. 40 inspecteurs les surveillèrent, ainsi que les lignes télégraphiques Séoul-Moukden-Tien-tsin, construites par les Chinois en 1888 et propriété chinoise ; — Séoul-Hong-djou-Taï-kou-Fousan ; — Séoul-Gensan, construite en 1891, et Gensan-Ham-hong, établie en 1892.

— Oui, Excellence, répondis-je. Je l’ai remarqué avec plaisir et j’ai pu lire sur les bureaux la double inscription Teikokou Denchikakou — Imperial Japanese Post-office.

— C’est tout simple, répliqua le comte avec un sourire indéfinissable qui luisait à travers ses yeux fermés, tous les employés sont Japonais. Eux seuls sont capables d’assurer le service. Et aucun Coréen n’écrit de lettres.


« Mais nous avons fait mieux encore, car il nous fallait rendre la Corée capable de se défendre, après l’avoir affranchie. Le roi a été convaincu de la néces-