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sonne, directement ou indirectement, exerce une autorité égale à la sienne, la division s’établira dans les conseils. Comment des fonctionnaires consciencieux peuvent-ils appliquer les lois dans de telles conditions ? Le manque de centralisation donne naissance à toutes sortes d’irrégularités. Plusieurs rois paraissent avoir gouverné depuis longtemps, en même temps, ce pays. C’est un vice qui réclame une attention immédiate. Le Taï-ouen-koun n’est ni roi ni ministre. En conséquence, il n’a aucune autorité pour intervenir, soit dans la promotion, soit dans la dégradation des fonctionnaires. La même proposition est vraie en ce qui concerne Sa Majesté la Reine.

II. — De l’attention personnelle que donne Sa Majesté aux affaires du Gouvernement, résulte pour elle la nécessité d’observer strictement les lois du pays.

Les lois et règlements devront être déterminés et publiés incessamment. Après consultation approfondie avec les ministres des divers départements, Sa Majesté prononce la décision finale.

Les promotions aux offices et les destitutions ne peuvent être ordonnées que conformément aux lois. Afin que le commun peuple et les fonctionnaires puissent respecter les lois qui vont être mises en vigueur, Sa Majesté ne doit violer volontairement aucune d’elles, et les affaires du pays devront être réglées conformément aux lois.

III. — La Maison Royale devra être mise en dehors des affaires du Gouvernement.

La famille royale en Corée a été accoutumée à dis-