Page:Villetard de Laguérie - La Corée, indépendante, russe, ou japonaise.djvu/229

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.


QUATRIÈME PARTIE

LA POLITIQUE DES JAPONAIS EN CORÉE



I

LE COMTE OTORI



L’atrophie complète de toute combativité dans l’âme de la population coréenne était attestée, d’ailleurs, avec la plus éclatante évidence par la passivité avec laquelle elle subissait les procédés qu’employaient les représentants du Japon pour traduire à la Corée « l’amitié » de son allié.

Malgré le ton de tranquille assurance du manifeste impérial et des conversations du ministre japonais à Londres, on pouvait, sans exagération ni parti pris de dénigrement, craindre, dès juillet 1894, que le Japon, en assumant la tâche d’initier la Corée à la civilisation, n’entreprît en connaissance de cause une œuvre à laquelle il n’était ni préparé ni propre.

Son gouvernement avait besoin de résultats