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connaissances astronomiques et météorologiques des Coréens et aux emprunts qu’ils ont faits à la Chine pour cette science comme pour toutes les autres.

Au lieu de compter comme nous par siècle, les Coréens, appliquent le système duodécimal, divisent la durée en tranches de soixante ans. Chaque année, au lieu d’un millésime, reçoit un nom où se combinent deux idéogrammes empruntés, le premier aux douze chiffres des heures, le second aux dix constellations.

Dans chaque soixantaine, les années répètent exactement leurs correspondantes de la période antécédente et sont à leur tour répétées, sans changement, par celles de la période suivante.

L’année est divisée en lunaisons. Celles-ci sont exactement observées dans leurs phases :

Nouvelle lune. Sang Hyeun ; premier quartier, Pan Ouol ; pleine lune, Mang Ouol ; dernier quartier, Ha Yeun.

Les mois ou lunaisons sont de durée inégale, comme on le verra, et à chacun est consacrée une notice particulière, dont l’ensemble rappelle nos calendriers agricoles d’autrefois.

Pour corriger l’erreur commise sur le temps solaire par l’adoption des révolutions lunaires, l’observatoire ajoute tous les trois ans, ou tous les cinq ans, un mois intercalaire, Toun Oueol, à l’année qui compte alors treize mois.

Depuis la proclamation et la reconnaissance de l’indépendance de la Corée, en août 1894, les Coréens