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vres, les médecins font suer le malade aussi abondamment que possible, au moyen de décoctions chaudes ou froides, dans lesquelles ils font entrer jusqu’à trente espèces d’herbes.

Ils soignent les fractures en appliquant deux éclisses d’écorce bien pelée de saule vert, et en faisant avaler au patient un rob fait de trois sortes d’herbes où trois pyrites de fer ont été pulvérisées.

Les piqueurs à l’aiguille soignent l’hémiplégie et les rhumatismes.

Pour l’hémiplégie, ils enfoncent d’un demi-pouce une petite aiguille à deux doigts au-dessous du sommet du gras du mollet et ensuite dans le devant de la jambe à trois longueurs et demie d’index au-dessous du genou.

Pour les rhumatismes, ils piquent le tendon au jarret, le sommet extérieur du muscle du mollet sur le devant de la jambe, et les trois dernières vertèbres sacrales.

Pour les fractures légères, les médecins appliquent un emplâtre de poisson cru pile dans du vinaigre.

Pour les contusions simples, ils pilent des escargots, les roulent dans un linge et les appliquent comme cataplasme.

Ils soignent les indigestions, dyspepsies et troubles intestinaux, très fréquents, par l’apposition au-dessous du nombril d’un moxa de feuilles pulvérisées qu’ils brûlent tantôt sur la peau, tantôt au-dessus, attaché à un morceau de calebasse.

Ils traitent l’hydrophobie en faisant avaler de la