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Ils sont à la fois médecins, pharmaciens et herboristes.

Ils étudient pendant plusieurs années, sous la direction de leur père d’abord, puis sous un praticien de haut renom. Leurs livres sont un classique du xviiie siècle en 19 volumes, écrit par Yi-Youn, et une compilation de thérapeutique faite par Ouhang-Haï-An et publiée en 1869.

On exige d’eux la rapidité et l’acuité de l’observation, la sûreté du diagnostic.

Beaucoup de « rebouteurs », « guérisseurs », et autres charlatans, leur font concurrence. J’allai les voir opérer plusieurs fois, avec mon interprète, et je recueillis diverses observations.

On ne trouve parmi eux que deux catégories de spécialistes : les uns pour les maladies infantiles, les autres pour les piqûres à l’aiguille. Aucune distinction n’est faite d’ailleurs entre chirurgiens et médecins, par l’excellente raison qu’ils ignorent absolument la médecine opératoire.

Ils tâtent le pouls des malades au poignet et à l’endroit de la jambe où l’artère dorsale du pied se sépare de la tibiale. Ils auscultent un homme à gauche, une femme à droite.

Cette observation est faite en deux fois, la première, sans serrer l’artère, en comptant seulement ses pulsations pendant trois respirations du malade ; la seconde en serrant fortement et en notant si, dans cet état, l’artère bat ou non.

Au lieu d’employer les bains froids contre les fiè-