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trouva le pays dans lequel il débarqua dénué de toute civilisation, de toute religion, de tout système de morale. Les habitants se vêtaient des végétaux fibreux qui croissaient au flanc des collines ; se nourrissaient de pêche et de chasse ; dormaient en plein air pendant l’été, et l’hiver dans des trous qu’ils creusaient en terre. C’était le pays que l’Empereur appela Cho-sen, et que nous nommons Corée.

Ki-Tza (il faut lui donner maintenant son nom coréen) fit débroussailler, défricher, labourer et planter des saules Puis il institua huit lois, fameuses, aujourd’hui encore, en Corée, sous le nom de Lois Fondamentales.


1o Agriculture. Les hommes doivent travailler aux champs. — J’ai pu voir que, depuis, ce devoir a été étendu aux femmes.

2o Les femmes doivent tisser. — J’ai pu vérifier que ce soin leur incombe encore exclusivement.

3o Les biens des gens coupables d’un vol seront confisqués.

4o Les meurtriers seront punis de mort.

5o Choung-choun-pop. C’est le nom d’un caractère qu’il désigne et en même temps de la loi du partage des terres[1].

Dans chaque village, on le figurait par une opéra-

  1. Ce caractère est formé de deux barres, analogues aux deux côtés non parallèles d’un trapèze, coupées par deux horizontales en trois tronçons égaux, qui déterminent neuf surfaces inégales.