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connu de voyage sur un océan dont personne ne connaît ni l’étendue ni les rivages, est un recueil de formules suffisantes à la solution de tous les problèmes de la vie, et peut être procuré intégralement par l’assimilation plus ou moins rapide d’un nombre fixe de pages ou de volumes.


Le Précis coréen d’histoire.


« Vous n’avez pas tout entendu, me dit, en sortant de l’école, mon interprète. Les enfants apprennent, également par cœur, une histoire universelle et une histoire nationale, qui complètent le Premier Livre de l’Enfance. »

Il m’en donna, chemin faisant, une analyse. C’est un indigeste fatras de faits bizarres, sans date, sans commentaire, sans explication, que le « magister » lui-même ânonne machinalement, sans y changer rien et sans le comprendre.

Les Coréens qui n’ont fréquenté que les écoles publiques ordinaires ont vite semé sur leur route les éléments inassimilables de ce maigre festin intellectuel, et si presque tous savent lire et figurer les caractères idéogrammes, presque tous sont d’une ignorance crasse, non seulement de tout le reste de la terre, mais même de la Chine, du Japon et de leur propre patrie.

L’Histoire Universelle commence à l’origine de tout.