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et les faire céder la place, j’avais quelque raison d’espérer arriver, sans dangereuse avarie, au but de ma course.

Mêmes désagréments dans les quatre grandes rues qui relient les portes principales à la Grosse Cloche. Elles sont étroites, irrégulières et tortueuses aux environs des remparts, et ne redressent leur tracé que dans le voisinage des Palais Vieux et Neuf et de la Grosse Cloche. Alors elles deviennent larges comme la place de l’Opéra et prennent vraiment grand air. Seulement les encombrements déjà décrits les rendent peu praticables. Ajoutons les réserves de boue de certaines dépressions, très fréquentes, et il ne reste plus, au milieu de cet espace, grand comme un Polygone, qu’un sentier sinueux accidenté et très mal commode.

Tel qu’il est, cependant, on le regrette vivement, dès qu’on doit se rendre à un endroit de la ville qui n’est ni la Grosse Cloche, ni la Pagode de Marbre, ni l’un des Palais Royaux, ni l’une des Grandes Portes. Il faut s’engager dans le labyrinthe des ruelles qui s’enchevêtrent l’une dans l’autre comme des écheveaux sous les pattes d’un chat. On gagne la migraine en cherchant des points de repère pour se rendre compte de la distance, et au besoin retrouver son chemin.

Par moments, on tourne presque sur place : autour du Palais des Commissaires Chinois par exemple. On traverse des places étroites qui ont l’air des cours malpropres de fermes mal tenues, Coupées de fossés