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lors de la conquête mandchoue, en 1650, m’a-t-on dit, un soldat ennemi fit feu sur la tablette et perça le caractère « ouha » d’une balle dont on voit encore la trace. La lumière offensée s’éclipsa et n’a jamais reparu depuis.

Aujourd’hui, il reste de ce palais un portique en bois, surmonté d’un auvent qui protège la tablette, et fermé de deux gros volets de bois disjoints, percés à jour, sur lesquels restent encore de vagues vestiges de peinture rouge. Dans l’intérieur, quelques cahutes d’origine récente, affectées aux gardiens, quelques bouquets de vieux arbres, des ruines broussailleuses, et des lignes de mûriers, restes d’une tentative infructueuse faite par un Américain pour doter la Corée de l’industrie de la soie, rappellent l’origine du nom que les étrangers donnent à cet emplacement, plus mélancolique dans sa solitude quand on sait qu’il a porté jadis un palais.