Page:Villetard - Le Japon, 1879.djvu/51

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
49
LES HABITANTS.

ques autres servent de logements et de bureaux aux employés japonais et aux ingénieurs américains que le gouvernement a appelés à grands frais pour diriger les travaux. Le reste de l’espace attribué à cette ville rêvée est occupé par quelques misérables chaumières, par des champs de pommes de terre ou de millet et, par quelques hangars.

Plus sage que les conseillers du mikado, Potemkin, pour flatter les yeux de sa souveraine en voyage, se contentait de semer sur sa route des villages en carton et en toiles peintes. Cela coûtait moins cher et rendait autant de services. Mais il faut pardonner à un gouvernement animé de bonnes intentions cette fantaisie administrative, dont nous ne payerons pas les frais, puisque le Japon n’a pas encore ouvert d’emprunts en France.