Page:Villetard - Le Japon, 1879.djvu/34

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
32
LE JAPON.

les approvisionnements de la maison ; il suce l’argent par tous les pores ; c’est la pieuvre du commerce. Il exploite les goûts, les défauts, les vices de ses maîtres, comme il exploite leur insouciance, leur ignorance et leur paresse. Les Japonais le saluent jusqu’à terre et le maudissent ; les Européens l’insultent et le couvrent d’or.

» Les Japonais travaillent, produisent, inventent et créent ; ils vendent du riz, des algues, de la soie, des objets d’art, et ne font pas leurs frais. Les Européens s’ingénient, imaginent, écrivent des courriers, envoient des dépêches, remuent le monde entier, pensent, s’épuisent, achètent trop cher, vendent à perte, se ruinent. Les Chinois président aux transactions, comptent les dollars, en gardent le plus possible, se font gras, paisibles et millionnaires. »

II

Géographie politique du Japon. — Les cercles administratifs. — Les provinces. Les villes.

Le vaste pays dont nous venons de faire connaître sommairement la configuration, le ciel, le climat, la nature et les habitants, est divisé, au point de vue politique, en huit grands cercles administratifs, divisés eux-mêmes en provinces. Voici les noms de ces huit cercles :

Conikaï, formé de 
 5 provinces.
Too-kaï-Too ou Tokaïdo, de 
 15 provinces.
Too-san-Too ou Tosando, de 
 8 provinces.
Hok-rok-Too ou Fokourokouda, de 
 7 provinces.
San-in-Too ou Sanindo, de 
 8 provinces.
San-yan-Too ou Sanryodo, de 
 8 provinces.
Nan-kaï-Too ou Nankaïdo, de 
 6 provinces.
Saï-kaï-Too ou Saïkaïdo, de 
 11 provinces.

Nous ne nommerons pas chacune de ces soixante-huit provinces avec leurs capitales, pour ne pas prodiguer des noms difficiles à retenir, et qu’on ne trouverait sans doute