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LE PAYS.

rive sur ses bords par une journée brûlante y cherche en vain cette fraîcheur bienfaisante qu’il a trouvée dans les eaux des lacs suisses.

IV

Les végétaux et les animaux.

Nous avons parlé à plusieurs reprises de la merveilleuse végétation du Japon. En effet, d’après les récits des voyageurs, il semble que bien peu de pays au monde soient plus favorisés à cet égard par la nature. « On a tort, dit M. Bousquet, de prétendre qu’il y a beaucoup de forêts dans l’île d’Yéso ; il n’y en a qu’une, mais elle la couvre tout entière. » Dans le Niphon, toutes les montagnes, comme nous l’avons dit, sont couvertes d’arbres magnifiques. Les plaines sont occupées par de riches cultures. La plupart des autres îles présentent un aspect aussi riant.

Les principales essences qui constituent ces forêts, admirées par tous ceux qui les ont vues, sont le pin, le sapin, le chêne, le cèdre, l’érable. On ne compte pas moins de quarante espèces de pins au Japon ; les variétés du sapin y sont également fort nombreuses. Le chêne y atteint une hauteur prodigieuse. Une magnifique espèce de cèdre, qu’on appelle le Cryptomeria, y est fréquemment employée à border les routes et les avenues des temples. Un arbre importé depuis longtemps en France, où il devient fort beau, est le vernis (Rhus vernix). Les Japonais en tirent une résine qui leur rend les plus grands services, car elle sert à fabriquer la laque dont ils recouvrent un nombre immense d’objets de toute nature. Le vernis leur donne deux récoltes par an pendant treize années.

Les vergers qui entourent les temples, les « maisons de