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LE JAPON.

connaître les noms et les hauteurs de leurs principaux sommets. Nous savons cependant que le Fousi Yama s’élève à 3 800 mètres au-dessus du niveau de la mer, et l’Asama Yama à 2 300. Les autres montagnes, dont certains voyageurs nous indiquent les hauteurs approximatives, sont beaucoup moins élevées ; ainsi deux volcans situés dans deux petites îles voisines de Kiou-Siou ont, au dire de M. R. Lindau, l’un 700 mètres environ et l’autre 730 à 740.

Le Fousi Yama est évidemment le colosse des montagnes japonaises, et il domine tellement toutes celles qui l’entourent, qu’on l’aperçoit de partout à plus de cent lieues à la ronde. Il est inférieur de 1 000 mètres à notre mont Blanc, et le géant des Alpes semblerait à son tour une montagne assez ordinaire si on pouvait la placer à côté du pic le plus élevé de l’Himalaya, le Gaurisankar, qui atteint à la hauteur prodigieuse de 8 840 mètres.

III

Les eaux. — Fleuves, rivières et lacs.

Les montagnes du Japon ne sont pas assez hautes pour avoir des neiges éternelles et des glaciers. Les plaines qui s’étendent à leur pied ont peu de largeur et sont coupées de distance en distance par des chaînes de montagnes secondaires. Il ne peut donc y avoir de grands fleuves dans un pays ainsi disposé. En effet, les cours d’eau y sont très nombreux, mais aucun d’eux n’a son embouchure assez éloignée de sa source pour recueillir sur sa route des affluents importants par leur nombre et par la masse de leurs eaux. Beaucoup ont, comme cela se voit d’habitude dans les pays de montagne, des lits fort larges ; mais aucun n’est assez profond pour que les navires eu-