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LE TEMPS
ET
LA PATIENCE,
CONTE MORAL.
SECONDE PARTIE.
A boule lancée par Merille,
roula jusqu’au soir, & s’arrêta
sous un buisson, où ceux
qu’elle y guidoit, conclurent
qu’ils devoient passer la nuit.
Merille la mit dans son sein, & après un
léger repas, ils s’endormirent jusqu’au
lever de l’aurore, qui, les ayant éveillés,
les vit remettre en marche. Pendant
quinze jours que dura ce voyage, la boule
s’arrêtoit tous les soirs, ce qui servoit de
signal au repos ; ils avoient soin de re-