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ET SUR LA POÉSIE LYRIQUE.

Tu n’auras pas avec eux même la société de la tombe ; car tu as ruiné ton pays, tué ton peuple ; et la semence des méchants ne sera pas nommée dans l’éternité.

Réservez ses fils à la destruction, pour l’iniquité de leur père. Ils ne se relèveront pas ; ils n’auront pas la terre en héritage ; ils ne couvriront pas de villes la surface du monde.

Je m’élèverai contre eux, dit Jéhovah, dieu des armées. De Babylone je détruirai et le nom et les restes, et le germe et la postérité, dit Jéhovah.

Je la mettrai au pouvoir du hérisson ; je la changerai en marais ; je la nettoierai en la détruisant, dit Jéhovah.

Le Seigneur des armées a juré et a dit : Il en sera comme j’ai pensé et comme j’ai voulu dans mon âme.

Assur sera brisé sur ma terre et foulé aux pieds sur mes montagnes ; son joug sera écarté loin d’eux, et ce poids détourné de leurs épaules.

Voilà le dessein que j’ai résolu pour toute la terre, la main que j’ai étendue sur tous les peuples. Le Seigneur, Dieu des armées, a résolu cela : qui peut l’infirmer ? Sa main est étendue : qui peut la replier[1] ? »

Au lyrisme grec, si varié dans ses formes depuis

  1. Isai., cap. 14.