chants des bas siècles de Rome. Cette harmonie des Hellènes, si mélodieuse dans ses formes les plus connues, si complexe dans la variété de ses strophes, se réduisait à de simples versets de longueur à peu près égale. Mais, dans cette perte de l’art et de sa gracieuse élégance, on sent parfois encore palpiter l’âme poétique :
« Toi qui reçus la salutation de l’Ange et enfantas le Créateur[1], ô Vierge ! sauve ceux qui t’adorent.
Ton autel, ô mère de Dieu, est apparu comme le lieu de guérison de tous les maux et l’asile des âmes affligées.
Qui s’est réfugié vers ton temple, ô mère de Dieu ! et n’a pas éprouvé soudain un allégement de l’âme et du corps ?
Dieu de miséricorde, invoqué par les saints et par les chœurs des anges, soyez adouci pour moi par l’intercession de votre mère !
Salut, Vierge propitiatoire au monde ! salut, source de la manne divine, langue d’or de la lumière céleste, épouse de Dieu !
Ô Vierge, qui as enfanté le Sauveur et le maître du monde, supplie-le de sauver nos âmes ! »
Il y a loin sans doute des accents uniformes de ce cantique naïf à la scène merveilleuse où la chaste Diane, consolatrice d’Hippolyte mourant, reçoit et lui rend ses
- ↑ Rituale Græc. juxt. us. or. Eccl.