CHAPITRE XIII.
Certes, si l’on voulait marquer les deux extrêmes d’élévation et de bassesse chez un peuple poli, on ne pourrait en mieux choisir les termes que de prendre, d’une part, quelques strophes des grands tragiques à la gloire d’Athènes, ou cet hymne que Pindare vint chanter à ses fêtes, et d’autre part, la cantate à Démétrius Poliorcète. Là, en effet, on trouve, non plus ce contraste facile que peuvent offrir deux mondes différents, deux cultes ennemis ; mais, sur le même sol, dans le même sanctuaire, pour ainsi dire, la dernière profanation de ce qui avait été le plus saint, le dernier opprobre de ce qui avait été le plus pur ; au lieu de la louange des Athéniens libérateurs, le culte servile d’un despote étranger, et, sur l’autel de la chaste Minerve, une courtisane amenée par Démétrius[1].
- ↑ Plut. In Demetr.