des temples et des dieux indiens, venant remplacer les lignes sublimes du Parthénon et la Minerve de Phidias.
À vrai dire, et sauf cette merveilleuse souplesse du génie grec qui lui permit plusieurs retours et plusieurs Renaissances avant sa ruine, l’empire d’Alexandre, où il ne resta qu’un grand esprit, pour analyser tout ce que le monde avait su et fait jusque-là, fut à la fois la date de l’agrandissement démesuré de la Grèce et de son déclin moral. On passa dans les lettres, de l’invention à la critique, et de l’inspiration à la science. La morale, l’histoire, la poésie didactique et comique, furent encore cultivées avec un art habile, une finesse savante, ou un heureux éclat. Il y eut encore un Théophraste, un Éphore, un Théopompe. Il dut s’élever un Ménandre, pour porter sur la scène, à défaut des peintures de feu et des fantaisies d’Aristophane, l’observation d’Aristote et de ses élèves. Mais la grande inspiration tragique, lyrique, philosophique ne paraissait plus. Les chefs-d’œuvre qu’elle avait laissés, ces marbres antédiluviens que la génération moderne ne pouvait reproduire, n’en étaient que plus admirés ; et on sait quelle gloire obtenait, en les interprétant, l’esprit encyclopédique d’Aristote. Lui-même cultivait parfois, sous la forme la plus sévère, cet art poétique dont il a donné les lois. Un vers isolé dans quelque commentaire nous atteste qu’il avait composé des hymnes aux dieux ; et les siècles, à