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La vie de Henriette

quoy que Madame d’Englefac n’y consentit pas, on me laissa voir quelquefois le monde au parloir, afin que je n’eusse aucun sujet d’accuser les autres.

Je me souviendray méme toûjours de ce passage de la Cour à Avignon, qui donna tant de joye, aux plus jeunes de ces pauvres Recluses, qu’à toutes les fois qu’on leur disoit que le Gouverneur d’Orange rendroit la Place par composition, elles faisoient mille imprecations contre la lascheté de cét homme, & le jugeoient digne du dernier supplice, parce qu’il n’arrestoit point là le Roy un an entier, par une genereuse resistance.

Birague qui ne m’avoit pas oubliée, prit cette occasion pour continüer à me venir offrir ses services, & quelque temps aprés, par la voye d’un Gentil-homme à qui le Comte d’Englefac avoit adressé