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I.

HURONS ET IROQUOIS



Le fleuve Saint-Laurent, appelé primitivement, par les indigènes, Hochelega, fut remonté pour la première fois par Jacques Cartier, qui lui donna le nom qu’il porte aujourd’hui.

Ce fleuve majestueux peut être considéré comme la continuation d’un immense cours d’eau qui part de la petite rivière de Saint-Louis pour aller se jeter dans l’Océan Atlantique, en passant à travers les quatre grands lacs ; il est vrai qu’il change de nom plusieurs fois, selon la région qu’il traverse ; depuis son embouchure dans le golfe Saint-Laurent, où il se jette par 46°, 52° de latitude N. ; 59°, 60° de longitude O., jusqu’à Montréal, il se nomme Saint-Laurent ; de ce point au lac Ontario ou Frontenac, Cat-ahri-kui ou rivière des Iroquois ; Niagara entre l’Ontario et l’Érié ; et enfin rivière du Détroit entre l’Érié et le lac Saint-Clair.

Au-dessus de Montréal, des rapides rendent toute navigation impossible ; seules de légères pirogues, conduites par des pilotes indigènes, peuvent se risquer dans ces parages dangereux.

Quel que soit l’endroit de ce fleuve où l’on se place, on jouit de la plus admirable perspective qui se puisse voir ; mais un des sites les plus magnifiques est sans contredit le goulet formé à quelques lieues de Québec par le lac Brûlé et le cap Tourments,