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VIII.

UN EXCELLENT REMÈDE.



Sans-Peur et le chef huron n’avaient pas eu besoin de faire appel à leur sagacité habituelle pour suivre la piste des bandits, car ils s’étaient éloignés de la Mission avec tant de précipitation, qu’ils avaient laissé des traces qu’un enfant eût pu suivre avec la plus grande facilité. Aussi, grâce à leur activité, arrivèrent-ils à la grotte quelques heures seulement après que Péters et Fritz, rappelés par James, l’eurent quittée.

En constatant que, là, la troupe s’était divisée en trois corps, ils craignirent des complications qui pouvaient leur faire perdre un temps précieux. Mais après un court examen, ils découvrirent les empreintes laissées par les pas de Louis de Vorcel.

Ce fut donc sur cette piste qu’ils se lancèrent. Ils arrivèrent, sans dévier d’une ligne, jusqu’au bord de la rivière des Cèdres, où la pirogue avait été mise à l’eau, Mais, là, leur embarras fut extrême en apercevant sur le sable les traces laissées par les pirates. Ces empreintes dénotaient de la part de ceux à qui elles appartenaient, une agitation peu ordinaire.

— Que s’est-il passé ici ? fit Sans-Peur d’un ton soucieux, et comme se parlant à soi-même.