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érudition. Mais je persiste dans mon inexpérience, et je dirai que si l’on doute qu’on puisse être bon poète en employant les formes difficiles, si l’on croit que le rimeur de sonnets et de ballades fait une simple besogne de menuisier, qu’on lise les Exilés, les Cariatides, ou le Sang de la Coupe — c’est de Banville. — Je vais plus loin : qu’on ait l’enfantillage de prendre les Orientales et d’y chercheras Djinns ou qu’onsesouvienne de certaine Ballade à la Lune [1], (qui n’est point une ballade dans le sens technique) de l’auteur des Nuits. Certains prétendent que la pensée est bien à l’étroit dans l’exiguité d’un sonnet : qu’ils ouvrent les Fleurs du Mal ; qu’ils secouent la poussière des

  1. Ballade, a ici le sens de Ballade allemande ; plus justement le Lied ou Lai.