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ETIOLOGIE.

En général, la domestication est pour les solipèdes une source féconde de maladies, et particulièrement de l’affection que nous avons en vue.

À l’état de nature, en effet, le pied libre de ces animaux puisant, à chaque instant et partout, l’humidité indispensable à la boîte cornée, échappe aux principales causes déterminantes de l’encastelure : la dessiccation de la corne, le ralentissement de la circulation et de la nutrition dans le pied. Ces assertions sont basées sur l’étude de l’étiologie de cette maladie, à laquelle nous allons nous livrer.

Influence de la dessiccation de la corne. ─ Pour bien saisir l’action de cette cause, il est bon de dire un mot de la physiologie du pied.

La substance cornée jouit de la propriété de se resserrer lorsqu’elle perd, par l’évaporation, l’humidité qui l’imprègne, et de reprendre sa souplesse quand on lui restitue l’humidité qu’elle a perdue. Les différentes régions du pied ne sont pas hygrométriques au même degré ; ainsi le périople, la fourchette et ses glômes sont les parties que l’humidité pénètre d’abord pour se transmettre à leur aide aux tissus avoisinants, tels que les talons et les barres ; organes qui desséchés entraînent toujours la formation de l’encastelure.

Vu ses propriétés hygrométriques, toutes les fois que le sabot se desséchera, il en résultera comme conséquence inévitable son resserrement.

Par les rapports anatomiques que contracte la substance cornée avec les tissus sous-jacents, il lui est permis de puiser l’humidité nécessaire dans la circulation très puissante