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douleur, ou d’une dilatation trop considérable. Dans le premier cas, on raccourcit les pinçons, et dans le second on resserre le fer. En agissant de la sorte, M. Lafosse, n’a jamais vu d’accident se produire. Il est préférable de renouveler la ferrure tous les 15 jours au lieu d’attendre un mois. Ainsi la dilatation s’obtiendra lentement, graduellement et sans accidents consécutifs.

On ne doit pas s’étonner que ce procédé, quoique très efficace contre l’encastelure, soit quelquefois suivi d’insuccès.

Cela s’observe quand on a affaire à une encastelure qui s’accompagne de modifications profondes dans la texture des parties vives du pied, ou bien lorsqu’on est en présence d’une des variétés de cette affection, qu’on appelle E. coronaire. Dans ces cas, on joint au procédé de M. Jarrier, des applications d’onguent vésicatoire sur la couronne, afin d’activer la sécrétion du bourrelet ; on pratique aussi des rainures parallèles aux fibres de la corne ou des amincissements partiels de la paroi.

Les nombreux cas de guérison qu’on peut obtenir à l’aide de ce procédé bien appliqué, sont des preuves irrécusables de son efficacité, et rendent gloire et justice à la belle découverte de M. Jarrier.

Ferrure Charlier. — Je termine en recommandant la ferrure Charlier ou ferrure périplantaire, comme un bon moyen préservatif et curatif à la fois de l’encastelure.

Cette nouvelle ferrure consiste dans l’application d’une bande de fer au-dessous du pied, correspondant seulement, mais dans toute son étendue, au bord plantaire de la paroi. Ce fer s’incruste de toute son épaisseur dans la muraille et ne s’oppose pas, par ce fait, au mouvement de la fourchette, qui