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et sèches, devient au contraire nuisible lorsque l’atmosphère ou le sol sont humides ; « car, dit-il, la graisse n’assouplit que la couche tout-à-fait superficielle de la paroi, et s’oppose à ce que la corne s’empare de l’humidité extérieure, source plus abondante d’imbibition que celle qui procède de l’intérieur chez les animaux à tempérament sec. »

On doit s’efforcer de fournir, par l’alimentation, des principes aqueux au sang, source d’humidité pour la substance cornée. — Ainsi le régime du vert pendant les saisons chaudes, ou des racines quand on ne peut donner des fourrages verts, telle est l’alimentation qu’il faut choisir.

L’inaction favorisant le développement de l’encastelure, celle-ci doit être combattue par de courtes mais fréquentes promenades. Les chevaux qui sont tenus à l’attache, et qui ne font pas de service, seront soumis tous les jours à ces légers exercices. Les pressions directes sur le sabot, comme les ligatures, les pinçons latéraux, étant reconnus causes directes d’encastelure, on défend aux maréchaux d’opérer cette mauvaise pratique.

C’est sans contredit dans la mauvaise application de la ferrure que résident les principales causes de l’encastelure. Tâchons donc de les prévenir autant que possible, en indiquant les règles que réclame sa bonne exécution, règles parfaitement bien indiquées par M. Lafosse, et que nous nous empressons de fidèlement reproduire : « Avoir soin de la renouveler au moins une fois par mois, et lorsque le bord inférieur de la paroi déborde le vif de plus de 3 à 4 centimètres. Faire en sorte que la sole garde une épaisseur de 2 à 3 centimètres, ainsi le sabot est assez résistant, et l’humidité qui vient de l’intérieur peut arriver jusqu’au bord inférieur. »

« Dans l’action de parer le pied, on aura le soin d’abattre