Le long monologue de Chatterton, au début du 3e acte, comporte dans le manuscrit quelques détails que le poète a supprimés, un ricanement désespéré : « je frapperai du [fouet] pied les hypocrites… »
Oui, je mentais. — Quand on parle on dit vrai. Quand on écrit on ment. Pourquoi cela ?
Ah ! misère ! tu me mors au cœur ! que ta dent est acérée.
Pour sa sortie raisonnable (III, 2), Chatterton invoquait l’εὔλογος ἐξαγωγή de D. Laerce (Vie de Zénon). Le dégoût du poète pour les compositions archaïques, son désir de se trouver dans un monde plus direct et vivant se manifestait dans ce développement (III, 1) :
Un mysticisme excessif était d’abord attribué au personnage du Quaker :
Parfois, d’ailleurs, Vigny oubliait le tutoiement de rigueur dans cette bouche : d’où des corrections nécessaires. De nombreux jeux de scène figurent au manuscrit seulement, ayant sans doute passé dans la présentation même de la pièce.
À plusieurs reprises, l’auteur s’est contenté d’écrire « coupez ceci », sans supprimer lui-même, d’une rature, des passages qui faisaient longueur ou double emploi. Tel est le cas pour ceux-ci (II, 1, vers la fin, après : … la contagion de mon infortune) :
Il n’y a qu’un homme dans l’histoire qui ait eu le sens commun c’est ce