SCÈNE IV.
Oui, oui, je vais les aller joindre tous ; qu’ils se réjouissent ! moi, je n’ai plus le cœur à leur joie. J’ai assez d’eux, laissez-les souper sans moi. Je me suis assez amusé à les voir se ruiner pour essayer de me suivre : à présent, ce jeu-là m’ennuie. — Monsieur Bell, j’ai à vous parler. — Vous ne m’aviez pas dit les chagrins et la pauvreté de mon ami, de Chatterton.
Mistress Bell, votre absence est nécessaire… pour un instant.
Mais, milord, ses chagrins, je ne les vois pas ; et, quant à sa pauvreté, je sais qu’il ne doit rien ici.
Ô Ciel ! comment fait-il ? Oh ! si vous saviez, et vous aussi, bon quaker, si vous saviez ce que l’on vient de m’apprendre ! D’abord ses beaux poèmes ne lui ont pas donné un morceau de pain. — Ceci est tout simple ; ce sont des poèmes, et ils sont beaux : c’est le cours naturel des